28 août 2013

Interview et photoshoot de Shailene Woodley pour le magazine FLAUNT

Dans cet interview pour le magazine FLAUNT de septembre 2013, Shailene parle de Divergent et de The Spectacular Now, se dévoile sur la célébrité et sur son mode de vie que je trouve exemplaire, personnellement (c'est la végétarienne que je suis qui parle).
A Hollywood, tout le monde aime mettre un acteur dans une catégorie. Pour les stars en pleine essor dont leur célébrité est à son apogée, les tabloïds ont tendance à facilement s'appuyer sur des cas existant: « Cette star est la prochaine [remplir le vide]. » Pour Shailene Woodley, l’actrice de 21 ans dont le rôle majeur qui l’a révélée, aux côtés de George Clooney en 2011, est The Descendants, les options de choix sont les suivants:

a) Emma Watson
b) Jennifer Lawrence
c) Kristen Stewart.

La jeune actrice vient de terminer le tournage de Divergent, un film dystopique futuriste, basé sur la trilogie pour Jeune adulte de Veronica Roth. Et si vous êtes peu familier avec les noms d’Hermione Granger, Katniss Everdeen, ou Bella Swan, vous savez ce qui suit. Les films à série, série en particulier pour jeunes adultes, peuvent être le billet pour d’absurdes montées de gloire et un minimum de travail permet  de définir l’ensemble de la carrière d'un acteur (qui d'entre nous ne pense pas à Harry Potter, puisque Watson à obtenu Bling Ring où elle nous fait vaciller avec ses mouvements de danse?). La suite, c'est une coupe de cheveux de lutin, des couvertures de magazines nues...

Comme elle s’encline à faire, Woodley a dû méditer sur ça. Sa dernière expérience avec une série lui a laissé un goût amer à la bouche. «Je n'aimais pas cela parce que si ça commençait à changer, je n'avais aucun contrôle sur ça», dit-elle de son temps sur la série télévisée La vie secrète d'une ado ordinaire. «C'est comme tout dans la vie, si vous êtes un acteur ou vous travaillez dans un bureau d'assurance, si vous voulez être en mesure de quitter votre emploi, c'est agréable d'être en mesure de quitter votre emploi. Mais quand vous êtes dans un contrat, malheureusement, vous ne pouvez pas faire cela».

En fin de compte, la possibilité de travailler avec un script brillant avait ses avantages. Maintenant, avec le premier film de la série Divergent en production, Woodley est officiellement engagée. Dans quelques mois, vous entendrez beaucoup le nom de Beatrice Prior.

En parlant avec lassitude sur le trajet en voiture, de retour de la Comic-Con où elle était au panel pour discuter du film seulement deux jours après la fin du tournage, Woodley avait l’air d’être à l’aise avec sa décision. «J'ai été extrêmement passionnée par le personnage, le projet. Je pensais que ça valait la peine de se souscrire à faire une autre série».

Comme ses prédécesseurs de séries pour jeunes adultes, Divergent permet une large palette d’écriture pour un script. Alors que la série Divergent suit son cours (peut-être pendant cinq ans), les petits films à petit budget avec des réalisateurs moins connus seront sur les écrans dans la catégorie indépendant. Prévu pour une sortie en août, The Spectacular Now de James Ponsoldt (déjà considéré comme «le prochain The Perks of Being a Wallflower» par certains spectateurs et distribué par la même société de distribution) suit Woodley en tant que Aimee Finicky, une lycéenne intelligente mais sans amis qui rencontre un garçon populaire quand il se réveille avec la gueule de bois, sur sa pelouse. Woodley dit qu'elle est fière de faire partie de l'un des premiers films de Pondsolt. «Je pense qu'il deviendra un directeur qui transcende le temps».

Quand elle parle du directeur, sa voix est en éloge. «Il apprend à vous connaître si bien qu’il n'a vraiment pas besoin de vous donner beaucoup de directions à suivre. Il peut vous dire quand vous êtes authentique et vrai, et quand vous êtes sincère. Il reconnaît également qu'un film n'est pas juste une personne, c'est un effort de collectif... Il a fait en sorte que nous, les acteurs nous sentions comme si nous mettions en place nos personnages ensemble, ce qui a vraiment créé un beau mariage d'idées créatives».

Ce genre de liberté est nouveau pour Woodley, qui revient sur son rôle le plus ancien à ce jour, La Vie secrète d'une ado ordinaire, avec des sentiments mitigés. «Je suis extrêmement reconnaissante pour cela, c'était une période de cinq années fantastiques de ma vie, mais vers la fin, moralement, les choses que nous avons prêché sur cette série n'était pas vraiment aligné avec ma propre intégrité. Donc, c'était un peu difficile de se présenter au travail chaque jour en sachant que nous allions projeter tous ces thèmes à des milliers, des millions, de jeunes adultes à travers le pays, alors qu'en fait ils ne sont pas ce que je voudrais renvoyer».

Le déclencheur ne sera pas un problème, cependant. «Je ne suis pas un de ces acteurs qui pensent qu’ils ont besoin d’entrer dans un personnage, pour faire toute sorte de méthode de jeu. Pour moi, il s'agit d'apprendre mes répliques, d’arriver à l'heure, et professionnellement d’écouter ce que disent les autres, puis authentiquement et sincèrement réagir hors de leurs expressions. Ainsi, il est facile de laisser tomber les rôles, parce que je ne me sens pas comme si je les avait déjà acquis ».

Le plus gros changement pour Woodley sera probablement le niveau de notoriété qu’amène Divergent. L'aspect peu connue du film est  l’aveu de Woodley d’avoir hésiter à prendre le rôle parce qu'il pourrait l’enlever ce qu'elle nomme «anonymat», et la placer dans un statut de célébrité permanente.

«Je trouve l'ensemble des mots en f, tous ces mots avec « fan », tellement fascinants. Je pense que c'est une chose d'être un fan d'un film en particulier, en grandissant, j'étais une grande fan des Goonies et de certains groupes ou musiciens. [Mais] je repense à mes films préférés d'enfance, et je ne me souviens pas d’avoir été obsédée, ou d’avoir été fan d'un acteur en particulier. J’étais impatiente de voir ce qu'ils allaient faire ensuite, mais ... » sa voix s’estompe avec une perplexité. «Maintenant, j’ai l’impression qu’il y a cette étrange sorte d'obsession avec certaines personnes. Donc, pour moi, j'essaie de me séparer de mon projet, et j'espère que les gens soutiennent ce projet. Mais quand les gens me soutiennent uniquement, c’est bizarre, c'est quelque chose dont je ne suis pas tout à fait habituées à et je ne m’y habitue pas et je pense jamais le faire».

Son incapacité à s’attacher à la frénésie des fans est à la base de la réputation de Woodley dans le monde du cinéma. Elle est connue pour être une terre-à-terre, une actrice hollywoodienne atypique qui se dérobe sous les aspects de la célébrité qui attire de nombreux acteurs. «Vous entendez beaucoup parler de gens, qui sortent et se mettent en position pour être prit en photo, vont à des endroits où ils sont censés être vu. Et parce que je n'ai pas vraiment lu les magazines hebdomadaires, je ne sais pas vraiment de qui ou quoi les gens parlent en ce moment. Mais je pense que quelqu'un comme Jennifer Lawrence gère ça incroyablement bien, ou Kate Winslet. Des femmes fortes qui sont capables de maintenir leur vie personnelle, mais gracieusement et avec gratitude, et à coté de leur vie divertir».

De son côté, Woodley a maintenu une certaine bienveillance à ce jour. Dans le passé, elle s’est présentée à des événements pour ses films, avec les cheveux mouillés et sans maquillage, et défend son besoin de montrer celle qu’elle est vraiment. Elle est ouvertement spirituel (# SpiritJunkie est le hashtag dont elle s’autodétermine) et est souvent présente sur les médias sociaux pour soutenir des causes qu'elle a investi, pour l'étiquetage des aliments génétiquement modifiés («le non approuvé #GE des @MonsantoCO blé trouvé dans #domainedel'Oregon. Dites-le à @USDA d'interdire immédiatement tous les essais concernant le GE»), pour une image positive du corps (« quand allons-nous apprendre ça! CHAQUE CORPS EST PARFAIT! ... "Le modifier"  ne sert à rien!! "), pour des questions environnementales (re-tweeter Mark Ruffalo, dont elle est un grand fan, féliciter de grandes entreprises de passer à l'énergie solaire et éolienne).

«Je pense que tout ce qui concerne mon mode de vie est assez alternatif. Je recueille ma propre eau de source de la montagne chaque mois. Je vais à la ferme pour obtenir ma nourriture. Je fais tout, de mon propre dentifrice à mes propres lotions pour le corps et huiles pour le visage» rit-elle de la longue liste. «Je pourrais continuer pendant des heures. Je fais mes propres médicaments, je ne comprends pas ceux des médecins. Je fais mon propre fromage et déniche les aliments sauvages et identifie les plantes sauvages. C'est tout un mode de vie. C’est attrayant pour mon âme».

L'ambiance qui se dégage lorsqu'on lui parle, c'est qu'elle se serait sentie chez elle les jours épris de paix des années 70. A quatre reprises, elle commence sa réponse à une variation du qualificatif «Eh bien, je ne peux pas parler pour les autres personnes. Je n'ai que mes propres expériences». Ce qu’elle arrive à livrer de plus personnel par rapport au jeu de la célébrité, c'est quand il lui a été demandée de préciser où l'obsession de la célébrité pourrait provenir. «Je pense que ce pourrait être une question de génération parce que maintenant plus que jamais, nous avons d’horribles émissions de télé-réalité qui projettent de mauvaises images de la femme au public, et nous donnons cette vision bizarre sur ce que signifie« être à la télévision». Ça ressemble à de l'exploitation».

Cependant, l'état actuel de la célébrité n'est pas suffi pas à l’éloigner du jeu d’actrice, qui dit-elle est une seconde nature et un «travail» seulement dans le sens où elle le fait pour une vivre. Sa vingtaine -souvent la décennie la plus gênante pour les jeunes stars- à venir, est vraisemblablement chargée avec des rôles notables. Woodley, cependant, semble prendre tout cela avec simplicité. «Je pense que les gens dans cette industrie, donnent trop de leur personne que ce qu'ils ne doivent. C’est facile d'être heureux. C’est plus facile d'être heureux que de ne pas l'être».


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